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13 rue Santeuil, Paris 5e
M7 Censier-Daubenton
M5 Campo-Formio
Derrière notre quotidien basé sur les nouvelles technologies, les promesses de transition énergétique et des objets devenus pour beaucoup “indispensables” comme la voiture électrique ou le smartphone, se cache une sombre réalité : l’extraction effrénée et destructrice des ressources naturelles et son flot de conséquences désastreuses pour les milieux vivants et les peuples ! Ce que l’on nomme extractivisme désigne un modèle d’exploitation intensive des ressources naturelles pour produire et répondre aux besoins croissants de nos sociétés de surconsommation. Ces pratiques constituent la base matérielle de tout le système capitaliste et néo-colonial mondialisé. Car une fois n’est pas coutume, ce sont les peuples des pays du Sud global et les communautés les plus précaires et marginalisées qui voient leurs mondes s’effondrer. Des terres creusées, privatisées et accaparées au profit des pouvoirs économiques. Des forêts souillées, rasées, brûlées pour y faire apparaître des cultures intensives ou transporter du pétrole. Des cours d’eau asséchés ou pollués. L’extractivisme traîne dans son sillage des conséquences sociales, sanitaires et écologiques néfastes. Exposés aux pollutions et à la violence, aux déséquilibres des écosystèmes, les peuples vivant au sein de ces territoires voient leurs milieux détruits, leurs modes de vie menacés et leurs droits bafoués.
Face à cette violence, les peuples et les communautés organisent la résistance. Partout des luttes prennent corps pour défendre les terres, dénoncer l’installation de nouveaux projets destructeurs, demander justice face aux multinationales coupables de violation des droits humains ou l’application des processus démocratiques de consultation des populations. Inspirés par ces résistances, des questionnements nous traversent : à qui bénéficie réellement ce système d’exploitation planétaire ? Le modèle de société et de consommation qui repose sur ces pratiques extractives est-il vraiment désirable ? A-t-il même encore du sens ? Comment faire naître une véritable solidarité internationale pour mener ensemble la lutte au-delà des mers ?
Vernissage mercredi 2 avril 2025 à 18h30 – Photolangage et échanges avec des membres de l’association Guayusa.
Tout au long de la semaine, des membres de l’association Guayusa seront présentes pour sensibiliser à ces réalités à travers des ateliers d’éducation populaire et pouvoir échanger avec vous sur ces enjeux actuels, sur les manières de s’engager en solidarité et porter la voix des premier·es concerné·es.
Guayusa est une association de solidarité internationale qui vise à rendre visible et soutenir les luttes des peuples autochtones d’Amazonie contre la déforestation et l’extractivisme.
Mullu.TV est une plateforme collective, comme “une fenêtre ouverte pour partager les histoires de résistance des peuples d’Abya Yala”. Communauté équatorienne de cinéastes, de journalistes, de chercheur·euse, d’artistes, d’activistes et de défenseur·euses engagé·e·s dans la co-création audiovisuelle dans les luttes pour la défense des droits de populations autochtones et racisées en Amérique Latine.
Une exposition par l’association Guayusa et Mullu.TV.
Césure est un tiers-lieu porté par Plateau Urbain en partenariat avec l’Association Aurore, Emmaüs Campüs, ESSpace et Yes We Camp, dans l’attente de sa réhabilitation par l’EPAURIF.