13 rue Santeuil, Paris 5e
M7 Censier-Daubenton
M5 Campo-Formio
Afin d’ancrer dans le temps et l’espace la lutte vitale contre l’extrême droite, et ne pas limiter ces combats aux périodes électorales, les organisations syndicales et politiques de l’Université Paris 1 ont décidé d’organiser cette année un cycle de conférences pour mieux comprendre cet ennemi des exploité·es.
Pour apprendre et réfléchir ensemble à comment mieux combattre sa culture qui se répand dans notre société.
Pour construire un nouvel espace de rencontre, de dialogue, de lien social.
La première de ces conférences se tiendra le Mercredi 12 mars à 19h dans l’amphitéâtre A de Césure. Magali Della Sudda, directrice de recherche au CNRS en sociologie et sciences politiques présentera son enquête sur Les Nouvelles Femmes de Droite.
Au travers des résultats d’une étude de terrain, elle détaille les logiques apparemment paradoxales qui conduisent des femmes à militer contre leurs droits spécifiques. Actualisation du travail fondateur d’Andréa Dworkin qui se posait déjà ces questions dans les années 80 au sujet des militantes étatsusiennes anti-avortement, Magali Della Sudda s’intéresse plutôt aux formes récentes que prend ce militantisme réactionnaire. Elle se penche sur les groupes français contemporains, en parti issus de la « Manif pour Tous », mais aussi du survivalisme et des courants identitaires. Une nébuleuse de mouvements aux logiques propres, mais ayant pour points communs d’être composées de femmes et de se revendiquer du féminisme.
Elle tente de comprendre l’essor nouveau de ce qui est qualifiable de « fémo-nationalismes ».
Une étude passionnante, qui interroge le développement récent d’un argumentaire qui s’approprie une lutte d’émancipation, ses termes, ses images, certaines de ses pratiques, pour la retourner contre ses militantes. Une adaptation des systèmes de domination pour faire des exploité·es, les défenseur·euses de leur exploitation.
Césure est un tiers-lieu porté par Plateau Urbain en partenariat avec l’Association Aurore, Emmaüs Campüs, ESSpace et Yes We Camp, dans l’attente de sa réhabilitation par l’EPAURIF.